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Ubuntu, la clé de l’autonomisation des individus par les communautés

par Acha Patandjila   
Adjointe aux communications RDR (emploi d’été)

Acha Patandjila (à gauche) et Cathy Brown (à droite) posent pour une photo lors du premier jour d’Acha au RDR.

Cet été, j’ai travaillé au Réseau de développement régional (RDR), un organisme provincial à but non lucratif composé de 19 organisations membres qui qui se consacrent collectivement à l’amélioration du développement socio-économique des communautés d’expression anglaise dans la province de Québec. Ces organisations du réseau parviennent à cet objectif grâce au partage des ressources, à la formation des compétences, aux programmes de leadership et à l’amélioration de l’accès aux services pour leurs communautés. Le RDR promeut également les opportunités socio-économiques et favorise des collaborations ainsi que des partenariats essentiels pour élaborer des stratégies globales qui s’attaquent aux causes profondes de la pauvreté dans les communautés anglophones et encouragent des solutions durables. Tout cela est en accord avec l’une de mes philosophies de vie préférées : Ubuntu, qui souligne l’importance de la contribution des membres de la communauté à la réussite individuelle. 

Il existe une histoire notable qui illustre le concept d’Ubuntu :  un anthropologue s’est rendu dans un village sud-africain où il a proposé un jeu aux enfants. Il a déposé une corbeille de fruits et a suggéré que la première personne à l’atteindre gagnerait tous les fruits. À sa grande surprise, au lieu de se précipiter individuellement, les enfants se sont tenu·es par la main et ont couru ensemble vers la corbeille. Les enfants sont arrivé·es en même temps, se sont assis·es en cercle et ont partagé la corbeille de fruits juteux. Perplexe, l’anthropologue leur a demandé pourquoi ils et elles avaient choisi de courir ensemble. Leur réponse fut profonde : « Ubuntu. Comment l’un·e d’entre nous peut être heureux·se si certain·es d’entre nous sont tristes ? » 
 
La philosophie englobe la phrase zouloue « Umuntu, ngumuntu, ngabantu » — une personne devient une personne grâce à d’autres personnes. Cette idée reconnaît qu’un engagement communautaire est nécessaire pour atteindre l’objectif d’un statut socio-économique stabilisé et égal pour tous les Québécois·es, y compris les Québécois·es d’expression anglaise. Les 19 organisations membres du RDR, qui desservent les communautés anglophones du Québec, ont pour but d’améliorer la vie des gens, en veillant à ne laisser personne de côté. Je m’exprime ainsi en me basant sur mon expérience au sein du réseau au cours des dernières semaines, en reconnaissant l’intentionnalité et la solidarité de mes collègues qui veillent constamment à ce que chacun·e ait ce dont il ou elle a besoin pour continuer à avancer. Le fait que le RDR soit un point d’arrêt dans mon parcours m’a aidé à progresser vers mon objectif de contribuer au bien commun, et je ne peux pas considérer cette expérience comme acquise.  
 
Mon expérience au sein du Réseau de développement régional m’a ouvert les yeux sur les possibilités infinies de créer, d’entretenir et de développer des liens solides pour atteindre un objectif. Travailler avec diverses organisations membres et m’engager avec des leaders communautaires m’a montré à quel point la collaboration peut être puissante. J’ai appris qu’en construisant et en entretenant des relations, en partageant des ressources et en alignant les objectifs, nous pouvons relever des défis complexes de manière plus efficace et créer un changement durable et constructif. Cette expérience a renforcé ma conviction quant au pouvoir transformateur de l’union des communautés et de l’incroyable potentiel des réseaux pour réaliser leurs aspirations communes. Après tout, l’essence de l’Ubuntu n’est pas seulement un concept, mais une force active de croissance où nos contributions, qu’elles soient importantes ou modestes, façonnent et sont façonnées par le monde qui nous entoure.